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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 15:47

 

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Le 31 juillet 1914, le 2° BCP quitte sa garnison de Lunéville et se porte en observation sur les hauteurs au nord du Sanon, dans la région d'Einville. Le 2 août, c'est la mobilisation générale. Sous les ordres du chef de bataillon Boussat, il se met à l'effectif de guerre. A Troyes, il met sur pieds le 42° BCP. Le 3 août, la guerre est déclarée.
            Il occupe, dès le 5 août, ses emplacements de couverture aux environs d'Arracourt et couvre les réquisitions de chevaux dans les villes frontalières avec le groupe cycliste de la 2° division de cavalerie. Le lendemain, il reçoit le baptême du feu.

 

GERBEVILLER

 

 Le bataillon creuse tout un système de tranchées sur les hauteurs de Moriviller, ferme de la Naguée. La 2° Cie s'installe dans la région de Mont, la 3° à Lamath, la 1ère à Haudorville et Gerbeviller, les 4, 5 et 6° Cies dans la région de Moriviller-Einvaux organisent une défense solide.

 

Les chasseurs cèdent sous la pression ennemie...

Le lendemain 24, au petit jour, les allemands qui s'étaient emparés des ponts de Mont, s'avancent en masse. Quelques heures après, prenant à revers les défenseurs de Lamath, réduits à deux sections, ils leur infligèrent des pertes cruelles. Mais les chasseurs n'abandonnèrent leurs positions que devant un assaillant dix fois supérieur en nombre.


Avance de l'ennemi...

Le gros de la colonne ennemie marchant vers le sud, enlevait le village de Francoville, malgré une résistance héroïque des cavaliers, prenait ensuite ses dispositions pour attaquer les hauteurs de Moriviller.


Rendez-vous à la ferme...

Vers midi, après avoir subi un bombardement extrêmement violent et assuré le repli de la 2° division de cavalerie, il recevait l'ordre de se porter à Villacourt pour se regrouper. Il cantonnait le soir, à la ferme de Loro.


Passage de la Mortagne...

Pendant ce temps, les colonnes ennemies qui débouchaient du bois de St-Mansuy, de Xermamenil et de Fraimbois, se dirigeaient sur Gerbeviller où elles croyaient forcer facilement les passages de la Mortagne. 

 

Les Chasseurs veillent...

 Mais elles se heurtèrent à la section du sous-lieutenant Gamelin, installée à Haudorville et à celle de l'adjudant Chevre, installée à Gerbeviller.
Installés depuis la veille dans Gerbeviller, les soixante chasseurs de la section de l'adjudant Chevre aidés de la population ont barricadé l'entrée du pont avec des chariots, des madriers. Les civils s'attendent à de violents combats dans leur village. Ils se réfugient dans les caves. Quinze chasseurs prennent position dans le jardin du prieuré derrière un muret. L'adjudant étudie le terrain, organise sa défense, prévoit les itinéraires de repli.


...et résistent ...
Le 24 août 1914 vers 8h30 du matin, les premiers bavarois dévalent les pentes opposées de la petite vallée de la Mortagne. Les chasseurs résistent contre un ennemi de plus en plus nombreux. Derrière les murets, dans les maisons, les chasseurs tirent sans arrêt, ne laissant aucun passage libre. Les habitants du vieux prieuré cachés remarquent l'adjudant qui commande magnifiquement sa section. Il leur avait promis de tenir jusqu\'aux dernières cartouches.

Un chasseur bon tireur se fait réapprovisionner rapidement un 2ème fusil par son camarade. Les bavarois tombent avant d'avoir pu traverser la rivière. Pendant près de 10 heures l'ennemi est arrêté, tenu en échec. Les obus pleuvent sur le village. A court de munitions, la section décroche. En fin d'après midi la section Chevre abandonne Gerbeviller criblée d'obus et à demi encerclée. Cette section avait devant elle une brigade bavaroise avec toute son artillerie. Elle ne parvient à s'échapper que grâce à sa connaissance du pays, sans aucune perte.


Vengeance ennemie...
L'ennemi furieux d'avoir été tenu en échec par un aussi faible détachement, incendia la ville, le château, persuadé que la population avait aidé les chasseurs et tiré sur les assaillants, il pille, viole, incendie Gerbeviller. Les civils sont traqués. Sur les 60 martyrs, une vingtaine sont des jeunes qui voulaient s'enfuir de nuit. Ils sont capturés et fusillés.

 

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A suivre (Le Linge) ...

 

Extrait du "PALIKAO" du 2° BCP

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